Top 14 - Montpellier, à la vie, à la mort
Avec sept points de retard sur la douzième place, Montpellier n’a plus le choix. L’heure d’un exploit est venue. Et quoi de mieux que défier Toulouse pour se sublimer ?
"Quand tu aimes ce club, le voir batailler pour le maintien par rapport aux moyens mis à disposition, ce n’est pas normal. Le MHR ne doit pas se trouver là. On n’a pas le choix, on doit se battre jusqu’au bout pour les gens qui ont lutté pour que le rugby existe à Montpellier. Et ils avaient beaucoup moins de moyens !" Didier Bès, auteur de ce cri du cœur et capitaine de l’équipe promue en Top 14 en 2003, n’a pas tort. Las, cette saison, les Héraultais seront peut-être en barrage, certes, mais celui pour rester dans la première division… Il leur reste trois potentielles finales pour éviter cela. Potentielles seulement. Car une défaite à zéro point conjuguée à des succès lyonnais et bayonnais et voilà les Cistes, au mieux, barragistes, on y revient. Mais l’heure de parler de la réception de Lyon et du déplacement à Clermont-Ferrand – deux mal classés – n’est pas encore venue : le terrible Stade toulousain débarque.
Les ouailles d’Ugo Mola savent se montrer glaçantes de réalisme et le moindre ballon échappé peut devenir tout bonnement létal. L’inverse de ce MHR qui, à Castres le week-end dernier, a manqué d’efficacité tout en laissant dix points en route pour finalement s’incliner… D’une unité… Pour venir à bout aux Haut-Garonnais, il ne faudra pas gaspiller de munitions cette fois-ci prévient l’entraîneur de la mêlée.
"Les joueurs n’abandonnent pas, c’est bon signe"
"Je n’aurais pas la prétention de dire que je veux réduire le jeu de Toulouse, reprend Didier Bès. On connaît leur ADN, pas besoin de faire un dessin. Aujourd’hui, si l’on doit faire un focus, c’est sur nous. Ce n’est pas une expression bateau. On fera la meilleure composition actuelle possible en s’appuyant sur les joueurs qui amènent une bonne énergie. Nous avons besoin d’engranger de la confiance et de retrouver le goût de la victoire." Malgré des dernières sorties peu fructueuses en points, c’est justement l’attitude de ses protégés qui rassure l’ancien talonneur : "L’état d’esprit y est. Les joueurs n’abandonnent pas, c’est bon signe. Car, dans notre situation, la pression tu l’as toujours. Oui, c’est Toulouse. Mais nous, on ne peut pas dire : "On laisse passer celui-là, on gagnera le prochain." Ce qui est usant et pénible, c’est que lors de notre belle série en début d’année, on n’a gagné qu’une seule place au classement…"
Le MHR pourra compter sur un GGL quasiment plein. De quoi mettre du baume au cœur bleu et blanc du coach, dans l’épilogue de cette saison difficile.
"L’an dernier, tu finis onzième donc est-ce que le mal était plus profond, s’interroge-t-il. Peut-être. Aujourd’hui, on s’aperçoit que quand tu loupes ton recrutement, ta préparation, plein de choses dans une intersaison, tu le paies cash." Mais il n’est pas encore temps de se poser et d’analyser les raisons d’une saison infernale, au mieux, d’un crash industriel, au pire.
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