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Pro D2 - Reportage : Dax, cet étonnant promu

Par Pablo Ordas
  • Forts au niveau de leur pack (en bas), les Dacquois de Jean-Baptiste Barrère (en haut), promus en Pro D2, actuellement onzièmes, vont rester fidèles à leurs principes pour tenter de se maintenir. Photos Icon Sport
    Forts au niveau de leur pack (en bas), les Dacquois de Jean-Baptiste Barrère (en haut), promus en Pro D2, actuellement onzièmes, vont rester fidèles à leurs principes pour tenter de se maintenir. Photos Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Le club landais, qui avait attaqué la saison par deux claques, a depuis pris la pleine mesure du championnat, dont il a terminé la phase aller à une surprenante onzième place.

En terminant la phase aller à la onzième place, avec trente-trois points au classement, l’US Dax a réalisé la meilleure première partie de saison d’un promu depuis Soyaux-Angoulême, qui comptait quarante points à mi-championnat, en 2016. De toute évidence, cette position n’assure rien aux Landais, puisque personne ne s’en souviendra si Dax s’écroule par la suite. Pour autant, elle a de quoi surprendre, quand on se rappelle que les Rouge et Blanc avaient complètement manqué leur retour dans l’élite, il y a cinq mois de cela. Une claque d’entrée face à Provence Rugby (16-44), une seconde à Rouen (36-3) et les quatre-vingts points encaissés en deux matchs avaient obligé le président Gufflet à secouer son petit monde dans nos colonnes. "Je me demande si notre équipe et notre staff ont le niveau pour jouer et entraîner en Pro D2. Il y a des signaux inquiétants", disait alors le nouveau patron du club.

Le but de cette sortie ? Créer un électrochoc, qui eut lieu dès la semaine suivante, avec une victoire probante contre Grenoble (28-23), suivie d’un nul à Angoulême (15-15). "Ces déclarations, je les ai faites avec spontanéité et bienveillance. Je n’avais rien contre personne, je faisais un état des lieux global. Il fallait tirer la sonnette d’alarme à ce moment-là", se remémore aujourd’hui Benjamin Gufflet. "L’homme le plus en danger, admet Jeff Dubois, c’était moi. Je pense que je le suis toujours, c’est pour ça que j’essaye de gérer au mieux. Je crois en ce groupe, c’est peut-être une de mes forces, je fais confiance aux gens, malgré le fait qu’on soit le plus petit budget et je trouve qu’on a fait ce qu’il fallait."

Un pack qui tient la route

En effet, après ses débuts ratés, la formation landaise a semblé monter en puissance avec les matchs (cinq victoires sur les sept dernières journées). Il faut dire qu’en interne, les deux premières claques reçues ont permis aux Dacquois de prendre la mesure des exigences de ce championnat, que de nombreux rouge et blanc découvraient. "Avant de démarrer la compétition, les joueurs n’avaient pas pris conscience qu’il y avait beaucoup d’efforts à faire sur le jeu sans ballon, pour être au niveau du Pro D2. Je pense, là, aux replacements offensifs ou défensifs, aux chasses sous les ballons hauts. Ces efforts, on n’avait pas besoin de les faire en Nationale, car nous étions un peu au-dessus", analyse Jeff Dubois.

Une fois ces détails corrigés, solide en mêlée fermée, Dax, avec un ouvreur d’expérience (Séguy), a aussi su dompter les conditions météo compliquées. "Ce qui ne me faisait pas peur, c’est qu’au début de la saison, au niveau de la conquête, on était bon. On ne prenait pas des reculées en mêlée, il y avait quelques petits points à revoir sur la défense des ballons portés, mais la base était là", analyse Jean-Baptiste Barrère. "Tout ça, poursuit Dubois, c’est grâce à Marc Dal Maso, Hervé Durquety et Olivier August maintenant. Depuis un an et demi, ça bosse et ça réagit bien."

Forts au niveau de leur pack, les Landais ont pourtant connu quelques secousses internes, puisqu’ils ont dû apprendre à travailler sans leur entraîneur des avants (Hervé Durquety). En arrêt maladie depuis la fin octobre, il n’est toujours pas revenu à Maurice-Boyau. Le club a alors été obligé de trouver des solutions externes (arrivée d’Olivier August) ou internes (réorganisation des missions) pour gérer le paquet d’avants. "Ça a permis de responsabiliser pas mal de gars, ça a bien fonctionné, mais ça ne peut pas durer comme ça, estime Jeff Dubois. À un moment donné, il y aura un manque. J’espère qu’Hervé, lorsqu’il ira mieux, fera son retour, parce qu’il doit revenir parmi nous."

Liés par la montée

Le manager landais est solidaire avec son adjoint. Les deux hommes ont vécu des grands moments l’an passé. C’est aussi vrai pour une grande partie du groupe, liée par la montée. "Chaque semaine, tout le monde a le sourire et essaye d’amener sa pierre à l’édifice, note Jean-Baptiste Barrère. Le week-end, il y a beaucoup de changements, mais ça bosse, il y a du dynamisme tout au long de la semaine et chacun essaye de faire du mieux possible quand il a son petit temps de jeu."

Jeff Dubois reste fidèle à ses principes en faisant souvent tourner son équipe, qu’elle gagne ou qu’elle perde, et ce choix de gestion lui permet de ne pas trop tirer sur les organismes. Ce n’est peut-être pas un hasard si à l’hiver 2024, seuls deux Dacquois sont à l’infirmerie. Une situation qui permet à l’ancien entraîneur de l’équipe de France d’avoir une certaine émulation dans son collectif, dont l’USD tire pleinement profit. Mais maintenant que l’effet de surprise est passé et que Dax ne fait plus rire personne, Jeff Dubois et ses hommes savent que "le plus dur reste à venir".

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Les commentaires (1)
Aturamas Il y a 3 mois Le 16/01/2024 à 07:15

Chez-nous à DAX ! le rugby c'est comme nulle part ailleurs....Match gagné Jeff Dubois roule de la caisse match perdu il trouve une tonne de points positifs...chez-nous à DAX.....