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Challenge Cup - Clermont, la tête ailleurs avant les fêtes

Par Clément Labonne
  • Daniel Bibi Biziwu et les Clermontois n’ont pas su s’extirper du piège tendu par Gloucester.
    Daniel Bibi Biziwu et les Clermontois n’ont pas su s’extirper du piège tendu par Gloucester. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
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Les Jaunards ont livré une rencontre insipide, sans doute la pire depuis le début de la saison. Vraie inquiétude ou simple égarement ?

Clermont a déjà fêté Noël. Le problème étant que les Jaune et Bleu, couverts de gris en Challenge Cup, ont davantage donné de cadeaux qu’ils n’en ont ouvert. Pourtant, la bande de Baptiste Jauneau avait réalisé un premier quart d’heure honorable, avec des avants dans l’avancée et un essai marqué par le jeune demi de mêlée. Ensuite ? Le néant, comme l’explique Julien Laïrle à l’issue de la rencontre. "Force est de constater que tant dans notre envie que dans notre détermination on n’est pas là sur ce match. Ce n’est pas un coup d’arrêt en termes de contenu puisqu’il n’y a rien eu", s’énervait l’entraîneur des avants auvergnats. D’habitude dominants ou, a minima, au coude à coude avec leurs adversaires, les gros bras de l’ASM ont été châtiés comme jamais à Gloucester. Symbole de ce délitement en quatre-vingts minutes chrono, la mêlée clermontoise a été particulièrement mise à mal au fil de la partie. Légèrement dominants en début de match, les huit clermontois ont ensuite été copieusement dominés après le changement des premières lignes respectives. Même cas de figure pour la touche auvergnate. Les lancers de Yohan Beheregaray et Étienne Fourcade ont été constamment perturbés, résultant au total de six pertes de balle sur ce lancement de jeu. Les deux premiers essais de Gloucester sont d’ailleurs venus de touches perdues… Dominés en mêlée, touche et dans la gestion du jeu au pied, l’ASM a vécu une soirée noire où seul un Jaunard s’est illuminé.

L’étoile Sowakula au milieu de la nuit

Titularisé pour la deuxième fois d’affilée après sa belle prestation face à Édimbourg, Pita-Gus Sowakula a été rayonnant pendant quatre-vingts minutes. Aligné au poste de flanker en Angleterre, le Néo-Zélandais a une nouvelle fois été intraitable en défense. Dès les premières collisions de la partie, l’ancien joueur des Waikato Chiefs a donné le ton en distribuant plusieurs caramels goûtus à l’encontre des Cherry and Whites. Constamment cherché par Baptiste Jauneau, Sowakula a souvent fait des ravages grâce à sa puissance et sa vitesse. Sans Peceli Yato, ménagé, et aux côtés d’un Marcos Kremer moins infernal que face au Racing, Pita-Gus Sowakula a littéralement été le phare dans la pénombre clermontoise. Après une saison interminable, passée entre le Super Rugby et le championnat des provinces néo-zélandaises, le All Black semble définitivement acclimaté au jeu clermontois. Au sein d’une troisième ligne qui ne manque ni de diversité et de puissance, Sowakula est un nouveau maillon fort dans l’effectif de Christophe Urios. Un groupe qui va pourtant vite devoir se resserrer.

Après cette courte parenthèse européenne, les Jaunards ont rendez-vous à Pau, la semaine prochaine, pour un déplacement périlleux dans le Béarn. Toujours fidèle aux rendez-vous jaune et bleu, la Yellow Army devrait à nouveau se déplacer à Pau, avec l’espoir de voir un meilleur visage de leurs protégés. Après la défaite sans bavure subie ce vendredi, Julien Laïrle avait d’ailleurs des pensées pour les quelques courageux qui se sont déplacés jusqu’au Kingsholm Stadium. "Ce soir on est triste pour nos supporters qui ont fait un déplacement de dingue et on a été incapable de se battre pour eux. Et ça c’est inacceptable." Un éclat de colère qui devrait avoir le mérite de réveiller des Clermontois plus qu’apathiques et qui n’auront pas le droit de reproduire pareille prestation dans le Béarn…

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