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Top 14 - Hans-Peter Wild (Stade français) : "Pour la première fois, je suis fier"

Par Propos recueillis par Marc Duzan et Arnaud Beurdeley
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Lundi soir, le président du Stade français était en villégiature aux Caraïbes lorsqu’il a répondu, avec le franc-parler qui est souvent le sien, à nos questions.

Le Stade français est deuxième du championnat après quatorze journées...

Pour la première fois, je suis fier de cette équipe. Je l’ai dit à Gonzalo (Quesada), à Thomas (Lombard) et aux joueurs. Cette deuxième place est la preuve que pas à pas, le Stade français se professionnalise enfin. Mais attention, ce n’est que le début… […] Toutes les rumeurs de m… Entourant le club depuis trop longtemps ont disparu. Les structures sont saines et j’en suis fier.

Êtes-vous un propriétaire heureux ?

Il n’y a pas de propriétaire heureux. Cela n’existe pas. Dans aucun sport. Mais je vous le répète : je suis très fier de la réaction des garçons, du staff et du club dans son intégralité.

Comment expliquer la réussite actuelle ?

Le succès n’est jamais que la conséquence de dizaines de petites décisions. L’an passé, la saison fut horrible. Pourquoi ? Parce que Gonzalo Quesada et Thomas Lombard ne vivaient pas bien ensemble ; ils se disputaient tout le temps, voulaient savoir lequel d’entre eux était le boss… J’ai dû me rendre à Paris de nombreuses fois pour intervenir et mettre les choses au clair : Gonzalo s’occupe du sportif et Thomas du reste. Maintenant que les choses sont limpides, tout va bien entre eux et le club avance.

En clair ?

Quand le Stade français gagne, Gonzalo a raison. Quand il perd, notre coach a tort. C’est aussi simple que ça.

Gonzalo Quesada est-il l’unique raison de la réussite actuelle ? De fait, certaines recrues de l’intersaison semblent aussi pousser le club dans la bonne direction…

Vous avez absolument raison. Des gens tels Morgan Parra, Giovanni Habel-Kuffner, Mickaël Ivaldi ou encore Baptiste Pesenti apportent beaucoup à notre équipe. Ce sont de vrais caractères, de vrais leaders. Romain Briatte, qui a pris le relais de Paul Gabrillagues au capitanat, est lui aussi très important dans ce groupe et le concernant, le crédit revient d’ailleurs à Thomas Lombard, qui avait su voir en lui ces qualités-là au moment de le recruter. D’ailleurs, Briatte disait récemment dans une interview que l’équipe joue pour Gonzalo et c’est une bonne chose. […] J’ai mis du temps pour trouver les hommes qu’il nous fallait. Ça m’a coûté beaucoup d’argent pour y parvenir. Mais j’ai réussi.

Puisque l’équipe joue pour Gonzalo Quesada, regrettez-vous qu’il ne poursuive pas l’aventure au Stade français l’an prochain ?

Aujourd’hui, Gonzalo nous conduit vers le Top 6 et j’espère qu’il nous y installera. Demain, Laurent (Labit) et Karim (Ghezal) nous guideront vers un autre niveau et j’espère que nous jouerons alors pour le Brennus et des titres internationaux. […] Ce n’est un secret pour personne : Gonzalo Quesada veut devenir un sélectionneur national et il le sera un jour, j’en suis convaincu.

Est-il trop tôt pour parler d’un titre, cette saison ?

Ne soyons pas trop arrogants… Sinon, on nous le fera payer…

En octobre dernier, vous annonciez dans nos colonnes les arrivées de Laurent Labit et Karim Ghezal. Qu’en est-il, aujourd’hui, des contrats de Laurent Sempéré, Julien Arias et Paul Gustard ? Entraîneront-ils encore le Stade français l’an prochain ?

Commençons par Paul Gustard (entraîneur de la défense) : c’est un mec super, qui a accompli un travail énorme au club. Nous aimerions le prolonger pour les trois prochaines saisons. Veut-il rester ? Je le crois, même si ce qui est arrivé dernièrement à son épouse le fait réfléchir.

Qu’est-il arrivé à son épouse ?

Elle a été agressée par un idiot en pleine journée alors qu’elle ramenait ses enfants de l’école. Heureusement, elle a été sauvée par un gentleman dont nous cherchons actuellement l’identité afin de le remercier. Cet homme est intervenu et a mis l’assaillant en fuite.

Quid de Julien Arias et Laurent Sempéré ?

Julien Arias est au club depuis quasiment 20 ans. Il est une icône du Stade français. Il aura un rôle au club. Une réunion est d’ailleurs prévue très bientôt entre lui et le nouveau staff. Laurent Sempéré, lui, a réalisé quelque chose d’exceptionnel avec les avants parisiens. Et regardez quel travail il fait au quotidien avec Mickaël Ivaldi, Lucas Peyresblanques et Laurent Panis ! Ceux-là ont su, avec l’aide de Laurent, prendre le relais de Tolu Latu, que nous avions dû laisser partir en raison de problèmes personnels. L’avenir de Laurent Sempéré est désormais entre les mains de Karim Ghezal et Laurent Labit. Mais il n’y a aucune raison qu’il parte.

De grands noms vont-ils arriver dans la capitale, bientôt ?

Oui. On est actifs… Mais je ne veux pas vous en dire plus ; l’an passé, j’ai en effet été si déçu que Seuteni (le trois-quarts centre du Stade rochelais) nous échappe d’un cheveu. Nous avions été trop naïfs et on ne fera pas deux fois la même erreur.

On annonce l’arrivée du demi de mêlée des All Blacks Brad Weber…

Tiens, Weber… C’est un nom allemand… Mais je ne vous en dirai pas plus… Il faudra quoi qu’il en soit remplacer James Hall, qui s’est engagé au Racing. James est un bon garçon mais les contacts entre nous et le joueur de Lyon (Baptiste Couilloud) l’avaient peut-être fait un peu douter. C’est dommage. J’aurais aimé le garder.

Quid de Marcos Kremer ? Restera-t-il ?

J’aimerais mais c’est difficile entre le respect du salary cap et tous les matchs de l’Argentine…

Avez-vous tenté de faire revenir Jonathan Danty avant qu’il ne prolonge à La Rochelle ?

Non, il était sous contrat à La Rochelle et tout le monde le savait. Le retour de Danty à Paris, c’était de la pure imagination.

Aimeriez-vous être plus présent au club ?

Tous les vendredis, nous avons une visioconférence avec Thomas Lombard et Gonzalo Quesada… Ils ont mon e-mail, mon numéro et me contactent dès qu’ils ont une question importante à me poser. Je suis informé de tout ce qui se passe au club. J’aimerais avoir plus de contacts avec les joueurs mais j’ai d’autres activités et les journées ne font que 24 heures. Il faut aussi que je me repose, que je m’amuse…

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