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Lestrade : « On se présente en pensant qu’aucune équipe n’est meilleure que la nôtre ! »

Par Propos recueillis par Edmond LATAILLADE.
  • Yan Lestrade (Bayonne).
    Yan Lestrade (Bayonne). Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Formé au club, le jeune basque (23 ans) a attiré les regards face à Paris. Ascension infaillible sous la bonne garde de Yannick Bru.

Quelles impressions pouvez-vous nous donner au sortir de ce match face au Stade français ?

On ne se sentait pas trop mal malgré la très grosse équipe de Paris en face. Individuellement, ce sont de sacrés joueurs. Nos avants ont été très en place, très vaillants. Gaëtan Germain nous a fait énormément de bien pour nous donner de l’air et ramener des points. Derrière, nous avons essayé de prendre un peu de plaisir parce que c’est le début de la saison. Nous ne sommes pas encore assez confiants, on ne veut pas faire trop de bêtises... Alors, petit à petit, il fallait prendre du crédit en vue des prochains matchs.

Cela a fonctionné, notamment sur l’essai de Ravouvou. Vous en êtes à l’origine. Pouvez-vous nous raconter votre coup, votre geste ?

Franchement, c’est beaucoup d’instinct. Quand je touche le ballon, j’ai l’impression qu’il y a de l’espace à l’intérieur. Du coup, je fais un crochet intérieur. Je me rends compte que j’ai percé. En levant la tête, je m’aperçois que Joe est à ma hauteur et que si je tente une passe longue, à plat, il est possible qu’il y ait un en-avant ou qu’il se fasse rattraper sur la longueur de la passe. Du coup, je me dis que si je lui dépose au pied dans la course et à droite, c’est à lui. Et il peut même se jeter et plonger. J’ai fait ce choix en bout de course.

Bon choix…

Si je dois faire le perfectionniste, je referai pareil. Il y aurait eu moins de chance si j’avais fait la passe.

Vous faites petit à petit votre trou dans l’effectif. Vous avez la confiance de Yannick Bru…

Suite aux matchs en espoirs, il m’a donné ma chance. Mon premier match, c’était à Montauban, en Pro D2, l’année du titre, même si j’avais fait un match gigot haricots sous l’ère Berbizier, le dernier de la saison. C’est donc là que j’ai intégré le groupe professionnel. Je m’entraînais avec eux. C’était une transition avec les espoirs quand même. La première partie de la saison dernière, en Top 14, je n’ai pas du tout joué. Et après, au fur et à mesure, j’ai fait pas mal de matchs (trois en Top 14, quatre en Challenge européen, N.D.L.R.). La covid est arrivée ensuite, quand je commençais à avoir la confiance des coachs…

Quand avez-vous ressenti une progression chez vous ?

Entre l’année de Pro D2 et celle de Top 14, la saison dernière. Comme je n’ai pas fait de pôle espoirs ni de sélections, excepté celles de Côte basqueLandes, mais jamais Aquitaine ou France, je n’ai jamais trop travaillé physiquement. Yannick m’a fait prendre conscience de cet aspect. Du coup, j’ai beaucoup bossé pendant l’intersaison. Et cela s’est beaucoup mieux passé.

Vous êtes associé à Peyo Muscarditz au centre. Une vieille complicité malgré vos âges...

Nous avons énormément joué ensemble, notamment en espoirs. On s’entend bien. Du coup, inconsciemment, on se trouve bien.

Et contre Clermont, en deuxième mi-temps, la ligne de trois-quarts était entièrement issue de la formation bayonnaise. Que pouvez-vous nous en dire ?

Il y a un petit supplément d’âme quand on se dit qu’à droite, à gauche, derrière, il n’y a que des copains. Du coup, nous nous aidons, on se sent soutenu par des coéquipiers que l’on connaît depuis les cadets pour certains.

Si on regarde bien ce début de championnat, il y a autre chose à jouer que le maintien…Cette victoire à Paris renforce-t-elle votre potentiel ?

Franchement, je ne sais pas du tout. C’est très spécial, cette année, avec la covid. De plus, le Top 14 n’a jamais été aussi relevé. Huit clubs peuvent largement jouer le titre. Ils ont des effectifs impressionnants. Le nôtre est de qualité, il s’améliore mais il ne faut se voir trop haut non plus. Mais à chaque match, nous sommes là. De base, on se présente pour gagner tous les matchs en pensant q

Vous êtes hors-jeu !

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